De la véritable nature des dieux

Le 15 mai 2024, l’animatrice de The Exploring Antinatalism Podcast Amanda Sukenick et le philosophe finlandais Matti Häyry avaient sorti une vidéo pour présenter leur livre : Antinatalism, Extinction, and the End of Procreative Self-Corruption (Antinatalisme, extinction, et la fin de l’auto-corruption procréative). La vidéo se terminait par l’annonce d’un concours qui demandait au participants de réaliser quelque chose en rapport avec le livre. J’ai décidé de tenter ma chance avec un petit texte intitulé De la véritable nature des dieux (vous le trouverez ci-dessous si vous souhaitez le lire).

Mon texte est une sorte de paraphrase de plusieurs thèmes abordés dans le livre d’Amanda Sukenick et Matti Häyry, mais comme s’ils avaient été traités par un auteur chrétien. Celui-ci étaie son propos en citant des œuvres provenant toutes de l’Antiquité, à l’exception de deux canulars : un certain verset (Matti 1:1) inventé par Matti Häyry pour la vidéo de présentation du livre, et l’Évangile de Théophile, une création de Théophile de Giraud. Ce sont ces deux amusants « apocryphes » qui m’ont inspiré De la véritable nature des dieux. Toutes les autres citations sont authentiques, mais je précise tout de même que je n’hésite pas à tordre les passages bibliques pour leur donner le sens que je veux (contrairement à mes articles précédents dans lesquels j’essaie d’être honnête).

La section 1 du livre est ma préférée. Elle retrace l’histoire de la philosophie occidentale en se focalisant sur ses récurrentes pensées antinatalistes et en montrant comment elles ont été refoulées par les positions pronatalistes. On trouve dans cette section un grand nombre de citations antinatalistes, dont certaines que je ne connaissais pas. Le premier chapitre de mon texte a pour but de compléter en quelque sorte ces citations en rappelant d’autres auteurs occidentaux qui me semblaient importants.

Mon deuxième chapitre prétend que les dieux que l’on vénère sont en réalité des représentations des parents. Les auteurs du livre avancent également dans leur section 1 que notre conception de Dieu se calque sur celle des procréateurs : ce n’est pas Dieu qui a fait l’homme à son image, mais les géniteurs qui ont fait Dieu à la leur.

La section 3 propose un argument en faveur de l’antinatalisme. Les auteurs soutiennent qu’en donnant naissance, on permet à coup sûr l’existence d’au moins un individu au sein de sa descendance qui connaitra de sérieux préjudices, ce qui devrait être une raison suffisante pour ne pas enfanter. Je reprends cet argument dans mon troisième chapitre en faisant un rapprochement avec l’histoire d’Abraham.

Mon quatrième chapitre fait part de quelques réflexions sur l’extinction de l’humanité, ce qui est discuté dans les sections 2 et 3 du livre.

Je ne peux que recommander Antinatalism, Extinction, and the End of Procreative Self-Corruption. Le livre se lit facilement et sait se montrer innovant dans son approche et dans les thèmes qu’il aborde.

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