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L’hubris de (pro)créer

Le monstre de Frankenstein, d’après Boris Karloff dans l’adaptation de 1931.

C’est dans L’existentialisme est un humanisme que Jean-Paul Sartre nous demande de considérer un coupe-papier. Si un artisan souhaite en fabriquer un, il doit d’abord avoir en tête le concept du coupe-papier, sa définition, son utilité, ce qu’il est, c’est-à-dire son essence. Cette essence précède forcément la fabrication et ainsi l’existence du coupe-papier. Il en va de même avec Dieu créant l’humanité : avant qu’un homme existe, son essence est d’ores et déjà déterminée par le grand artisan. Sauf que Sartre est un athée. Dans ce cas, puisque l’humanité n’a pas été créée par qui que ce soit, elle n’a donc pas non plus d’essence prédéfinie. C’est la raison pour laquelle Sartre affirme que chez l’homme, l’existence précède l’essence : d’abord un homme existe, puis, contrairement au coupe-papier qui n’a pas d’autre choix que d’être ce que son artisan veut qu’il soit, il aura à forger lui-même son essence.

Cette autodétermination est à la fois réjouissante car elle permet à l’homme d’être libre, mais elle est surtout une lourde responsabilité que Sarte qualifie d’angoisse. Il explique en effet que choisir ce qui est bon pour soi, c’est en même temps décider des valeurs et de l’essence de l’humanité toute entière. Puisque Sartre admet qu’il n’y a pas de bien a priori sans Dieu, il ne reste plus que l’homme pour juger ce qui est bon ou mauvais. Un monde athée nous condamne donc à cette liberté angoissante qui nous rend maitres et responsables à part entière de nos choix. Heureusement, je prétends que les dieux existent. Malheureusement, ils ne valent pas mieux que n’importe lequel d’entre nous, car ces dieux, ce sont des hommes, ce sont nos parents.

Moult religions attestent l’équivalence entre dieux et parents. Dans le christianisme, on parle de Dieu le Père. Odin est appelé Alföðr (All-father en anglais), soit « père de tout » en vieux norrois. Les théonymes indo-européens Jupiter et Dyaus-Pitâ contiennent le mot pour « père » (cf. pater en latin). Dans la mythologie chinoise, on trouve la déesse Dianmu, signifiant « mère éclairs ». Les noms Mout (la déesse égyptienne) et Matrikas (déesses hindous) se traduisent littéralement par « mère(s) ». On voue des cultes à la « Terre-Mère », qui est précisément le sens de Pachamama en quechua, d’Amalur en basque, de Zemes māte en letton et peut-être aussi de Déméter en grec.

En les examinant de près, on s’aperçoit que nos dieux et déesses montrent rarement le bon exemple. Comme de simples mortels, ils sont jaloux, orgueilleux, menteurs, impitoyables, infidèles, assassins... Voilà le visage de ces super-parents que l’humanité s’est inventés. On ne s’étonne pas que ces dieux immoraux manquent d’éthique lorsqu’il s’agit de donner la vie. Ils ne considèrent pas leurs créatures comme des fins en soi, mais uniquement comme les moyens de parvenir à un but. Vous remarquerez dans les exemples suivants que les êtres créés ne le sont jamais pour eux-mêmes.

Dans la mythologie mésopotamienne (Pritchard, 1955, p. 99), les dieux créent l’homme pour qu’il travaille à leur place ; de la même manière, afin d’avoir quelqu’un pour les aider aux champs ou s’occuper d’eux dans leur vieillesse, les parents font des enfants. La suite du mythe est assez ironique : l’Épopée d’Atrahasis (ibid., p. 104) nous apprend que le dieu Enlil, agacé par l’humanité devenue trop nombreuse et bruyante, tenta de l’anéantir grâce au déluge. On pourrait tirer de cette histoire un « argument du silence » en faveur de l’antinatalisme. Plus l’humanité croît, plus il y a de bébés qui pleurent, d’adolescents qui râlent, d’adultes qui engueulent, de vieillards qui radotent et de moribonds qui agonisent. En revanche, j’ai beau tendre l’oreille, je n’ai jamais entendu l’enfant que je n’ai pas se plaindre de ne pas être né ! Dans Enuma Elish (ibid., p. 62), la déesse Tiamat décide de créer des monstres en vue de son combat contre les autres dieux, tandis que dans la mythologie grecque (Pseudo-Apollodore, Bibliothèque, I, 6), la Terre met au monde les Géants et le monstre Typhon pour qu’ils attaquent les dieux olympiens ; les parents qui donnent naissance dans un pays en guerre savent pertinemment qu’ils condamnent leurs enfants, parfois encore mineurs, à devoir aller se battre. Rhéa, pour se venger de Cronos son époux qui dévorait leurs enfants, enfanta en cachette Zeus, destiné à détrôner son père (Hésiode, Théogonie, 453-506) ; dans les cas d’aliénation parentale, un parent monte son enfant contre l’autre parent pour se venger de ce dernier, le punir ou le dénigrer. Les dieux de l’Olympe firent Pandore afin de châtier l’humanité (Hésiode, Les travaux et les jours, 50-99) et YHWH fit l’impie pour le jour du malheur (Proverbes 16:4). Quant aux animaux et à la femme, YHWH les créa afin que l’homme ne soit pas seul (Genèse 2:18-23) ; c’est un peu comme les parents qui font un deuxième enfant pour que le premier ait un compagnon de jeu. Dans le Coran (Ad-Dariyat 51:56), Allah crée les djinns et les hommes dans le seul but d’être adoré par eux ; en Inde, on célèbre à la place de la Saint-Valentin le Matru Pitru Pujan Divas (jour de vénération mère-père), instauré en 2007 par le gourou Asaram (coupable entre autres de viol sur mineure). Les houmis – les vierges du paradis musulman – furent créées pour être les épouses des bons fidèles (Al-Waqi’a 56:22-38 ; Ad-Dukhan 44:54 ; At-Tur 52:20) ; dans certains pays, le destin d’une fille est déjà tout tracé : elle sera vendue par ces parents pour être mariée de force. Parfois, les mythes ne donnent même pas de raison pour créer la vie : dans l’Edda de Snorri (Gylfaginning, 9), les dieux sculptent sans se poser de questions deux arbres qui deviennent le premier couple humain ; la procréation allant de soi dans nos sociétés, les parents n’ont nul besoin de se justifier en engendrant un être vivant. Évidemment, les divinités de nos diverses religions menacent par toutes sortes de calamités quiconque ne fait pas leur volonté ; c’est la même chose qui se passe lorsque les parents punissent ou déshéritent les enfants qui ne leur obéissent pas au doigt et à l’œil.

À leur tour, les créatures imitent leurs créateurs en inventant de nouvelles formes de vie. De ses propres mains, Pygmalion se fabriqua une vierge d’ivoire – la parfaite allégorie de la femme-objet – et pria les dieux de lui donner vie (Ovide, Métamorphoses, X, 243-297). À Prague, on raconte comment Rabbi Loew façonna un golem pour protéger sa communauté des persécutions antisémites. Le golem finit toutefois par devenir incontrôlable au point que le rabbin n’eut d’autre choix que de le faire mourir. La science-fiction nous met constamment en garde contre la production d’êtres artificiels, qui se retournent presque toujours contre l’humanité (cf. les robots d’I, Robot, les réplicants de Blade Runner, l’intelligence artificielle dans 2001, l’Odyssée de l’espace, les clones dans Star Wars ou les dinosaures de Jurassic Park). Le plus connu des apprentis sorciers reste sans doute le personnage du roman de Mary Shelley, j’ai nommé Victor Frankenstein.

Ayant trouvé le moyen d’animer matière, Frankenstein se met en tête de fabriquer un monstre en assemblant des cadavres. Déjà il s’imagine adulé par sa création reconnaissante d’avoir reçu le cadeau de la vie :

Une nouvelle génération me bénirait comme son créateur et sa source : une foules d’être heureux et excellens me devraient leur existence. Aucun père ne pourrait réclamer la reconnaissance de son enfant, autant que je mériterais la sienne. Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne, traduction de Jules Saladin, t. I, p. 123

Mais lorsque le monstre prend vie – « son premier crime » (ibid., t. I, p. 200) – , Frankenstein est horrifié par son apparence et s’enfuit aussitôt. Abandonné, le monstre doit éprouver la faim et le rejet. Sa laideur lui empêche d’approcher les humains. Poussé par la haine qu’il voue à son « père » (ibid., t. II, p. 174) et « plus grand ennemi » (ibid., t. II, p. 194), lui qui l’a livré à cet enfer, il se vengera en assassinant le frère, le meilleur ami, puis l’épouse de Frankenstein. Pour remédier à sa solitude, le monstre exige que son créateur lui conçoive une femme aussi hideuse que lui. Frankenstein y consent dans un premier temps, mais prend ensuite conscience des conséquences liées à cette nouvelle naissance. Il songe à la descendance que pourrait engendrer le couple monstrueux, une race de démons, capable de terrasser l’humanité. Ces réflexions lui font avorter le projet. L’histoire se termine avec Frankenstein poursuivant sa créature jusque dans le Grand Nord pour la détruire. Il finit par mourir d’épuisement, suite à quoi le monstre se retirera pour se suicider. Avant son décès, Frankenstein prononça ces paroles :

Dans un accès de démence, et dans un transport d’enthousiasme, j’ai créé un être doué de raison ; j’étais tenu d’assurer, autant qu’il était en mon pouvoir, son bonheur et son bien-être. Tel était mon devoir ; mais il était un autre bien supérieur. Mes devoirs envers mes semblables étaient beaucoup plus dignes de fixer mon attention, puisqu’ils renfermaient une plus grande proportion de bonheur ou de malheur. Soutenu par cette considération, j’ai refusé, et avec raison, de former une compagne pour l’être que j’avais créé. ibid., t. III, p. 238

Il est ironique que le père de Victor Frankenstein se reproduisit dans le but de « laisser à l’Etat des fils qui pussent transmettre à la postérité ses vertus et son nom » (ibid., t. I, p. 61). Le nom de Frankenstein est bel et bien connu de tous aujourd’hui, mais pas pour ses vertus.

Il n’y a hélas pas que dans la fiction que des hommes jouent à Dieu. Des scientifiques espèrent ressusciter le mammouth laineux, sous prétexte qu’il serait capable de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. En interférant dans les écosystèmes, l’homme crée parfois de nouveaux problèmes. Au XIXe siècle, les colons ont importé en Australie des animaux qui ont proliféré au point de devenir des espèces invasives ; aujourd’hui, afin de limiter leur population, le gouvernement australien a déployé des tireurs à bord d’hélicoptères pour abattre par milliers les dromadaires, et s’est servi d’un virus hautement contagieux pour décimer les lapins sauvages (ce qui a évidemment eu des conséquences imprévues).

Un chercheur chinois a fait naitre deux filles chez lesquelles il avait modifié l’ADN dans le but de diminuer leurs chances de contracter le SIDA ; d’autres chercheurs ont cependant indiqué que le gène modifié (qui sera transmis aux enfants de ces filles si elles en ont un jour) pouvait diminuer l’espérance de vie. Les manipulations génétiques visant à éviter des problèmes de santé ne sont pas forcément un mal en soi. En revanche, il faut se demander où se trouve la limite entre l’intervention purement médicale et l’eugénisme. Empêcher par exemple qu’un enfant naisse intersexué ou autiste servirait-il vraiment l’intérêt du premier concerné, ou serait-ce plutôt là une excuse pour satisfaire les préférences des parents ? Le bébé à la carte est en partie d’ores et déjà une réalité avec la fécondation in vitro, permettant de choisir le sexe, la couleur des yeux, et même le QI de son enfant comme certains aiment à le croire.

On sélectionne artificiellement les poulets pour créer une race la plus grosse possible, si bien que ces volailles ne supportent pas leur propre poids. On accapare également la reproduction des vaches qui, afin de produire un maximum de lait, doivent constamment faire des petits qu’on leur force à avoir par insémination artificielle et qui leur sont arrachés peu après la naissance. Les races d’animaux modelées par l’homme présentent de nombreux troubles génétiques. Les chiens qui ne peuvent plus respirer que par la bouche sont incapables de dormir normalement. Les gens achètent des Brittish Fold pour leur caractère tranquille ; en vérité, si ces chats bougent peu, c’est parce qu’ils souffrent d’arthrite en permanence.

Au Royaume-Uni, on a conçu un robot fonctionnant avec des neurones prélevés sur un rat, tandis qu’aux États-Unis, on a mis au point un ordinateur utilisant du tissu cérébral humain. Avec ces nouvelles technologies, il y a de quoi se demander si nous ne sommes pas en train d’ouvrir la boite de Pandore et de nous diriger vers un avenir d’appareils conscients et sensibles. D’autres expériences font froid dans le dos, comme ce qui s’est fait en Chine avec cet étudiant qui a réussit à contrôler par la pensée le déplacement de cafards, et ces chercheurs qui ont réalisé la même prouesse sur des rats équipés de puces implantées dans le cerveau.

Parmi les gens qui veulent prendre le contrôle de la nature, il y en a tout de même un que je trouve plus à mon goût. Il s’agit du philosophe David Pearce, auteur de The Hedonistic Imperative (L’impératif hédoniste), qui est à la fois transhumaniste et antinataliste (sans doute le mixte parfait entre optimisme et pessimisme). Il reconnait que la vie est principalement marquée par la souffrance et qu’il vaut mieux ne pas faire d’enfants. Il reste toutefois réaliste et sait que les « fanatical life-lovers » (fanatiques amoureux de la vie), comme il les appelle, continueront à se reproduire. C’est pourquoi seule une révolution biotechnologique permettrait d’abolir la souffrance, en reprogrammant la vie telle que nous la connaissons. Si le transhumanisme de David Pearce fait rêver certains, d’autres demeurent sceptiques (ma traduction) :

Publié pour la première fois en 1995, le manifeste de Pearce est un – hilarant, si l’on ose dire – vestige d’une époque d’optimisme technologique illimité de ces derniers temps. Le fait que de nouvelles générations soient attirées par son message est peut-être mieux compris comme une sorte de myopie historique. The Hedonistic Imperative est un exemple typique des solutions qu’offre le capitalisme à des problèmes qui devraient être pris en charge moralement, socialement, et politiquement. Si l’environnement se dégrade à cause de la surpopulation et de la surconsommation, la réponse du capitalisme est de développer de nouveaux gadgets qui nous permettront de produire et consommer davantage. Matti Häyry et Amanda Sukenick, Antinatalism, Extinction, and the End of Procreative Self-Corruption, p. 38

Est-ce que je vais trop loin dans cet article ? Après tout, comparer les procréateurs à des savants fous est un peu méchant et exagéré. Si mon rapprochement est certes maladroit, je crois qu’il peut tout de même se révéler instructif. On a vu que vouloir créer la vie est mal perçu dans la fiction. Dans le monde réel pourtant, on continue à jubiler devant chaque nouvelle naissance. Ne sommes-nous pas en pleine dissonance cognitive ? On me dira peut-être qu’il y a une différence entre faire un enfant et bricoler un être artificiel comme dans les films. Mais je ne pense pas qu’il y ait tellement lieu de faire cette distinction. David Pearce dit justement à propos de la reproduction naturelle, que chaque enfant est déjà « a unique untested genetic experiment » (une expérience génétique unique non testée). On ne sait pas en effet à quoi ressemblera le futur d’un nouveau-né. Comme le monstre de Frankenstein, il risque de connaitre la misère ou de devenir un criminel. Suis-je trop pessimiste ? Pourtant, ces choses arrivent tous les jours et sont, contrairement à la fiction, que trop réelles.

Maintenant, qu’est-ce qui me fait dire que la procréation est une hubris ? C’est le fait qu’au moment de mettre un être au monde, on lui impose une essence. Le cas des animaux est un bon exemple. Lorsque l’on reproduit des cochons, le destin du porcelet est d’être abattu et mangé, il n’a pas le choix. Selon sa race, un chien est déterminé à devenir un animal de compagnie, un chien de garde, un chien de chasse, un chien de berger, un chien de traineau, un accessoire... Définir l’essence d’un être avant son existence, c’est, comme l’expliquait Sartre, ce que fait Dieu (s’il existe). Il apparait alors que procréer, c’est se faire Dieu. Or, se faire Dieu est une hubris. Vous remarquez que, contrairement à ce que je disais en début d’article, ce ne sont pas seulement les parents qui sont des dieux, mais toute personne impliquée dans la naissance de bêtes d’élevage. Le consommateur autant que l’éleveur s’accordent à produire et condamner des animaux à une existence prédéfinie. Devenir végane permet d’abandonner cette hubris.

Terminons avec la procréation humaine. Il est trivial de dire que personne n’a choisit sa famille, son corps, son ethnicité, sa classe social ou son pays natal. Ces choses nous sont imposées et déterminent, au moins en partie, le genre de vie que nous menons. On ne peut que fantasmer à l’idée d’être né différemment : « J’aimerais mieux être un oiseau, je suis mal dans ma peau », entend-on dans la chanson S.O.S d’un terrien en détresse.

L’amour parental n’est pas aussi inconditionnel qu’on aimerait le croire. Certains procréateurs désapprouvent et rejettent leur enfant à cause de ses hobbys, ses aspirations professionnelles, sa politique, sa religion, ses amitiés, ses amours, son identité de genre ou son orientation sexuelle (à propos, on entend parfois des homophobes se justifier par un argument nataliste, discriminant l’homosexualité sous prétexte qu’elle ne permet pas de perpétuer l’espèce). En agissant de la sorte, les géniteurs refusent à l’enfant son droit à l’autodétermination. Il n’est alors qu’une marionnette créée dans le but de servir ses démiurges. Bien sûr, tous les pères et mères ne sont pas aussi lamentables. Cependant, même les bons parents ont des attentes envers leur progéniture, des attentes qui, bien que plus subtiles, sont déjà des impositions à mon avis. Ils s’imaginent que leur enfant aura une bonne relation avec eux, leur procurera du bonheur, donnera un sens à leur vie, se montrera obéissant, aidera aux tâches ménagères, s’occupera de ses petits frères et sœurs, travaillera bien à l’école, sera indépendant vers 18 ans, fondera à son tour une famille... Tels sont les critères d’un être humain normal ou idéal selon la société, auxquels l’individu sera prié de correspondre. Certaines décisions de la part des parents ne définissent pas l’identité même de l’enfant, mais peuvent toutefois drastiquement impacter sa vie. Il se retrouve séparé de son père ou de sa mère en cas de divorce, est contraint de ne plus pouvoir côtoyer ses amis en raison d’un déménagement, ou tombe dans une secte si ses parents en fréquente une ; ce sont encore là des impositions.

La procréation donne naissance à une foule d’impositions et de risques. Il me parait orgueilleux de penser que les simples mortels que nous sommes puissent véritablement en endosser la responsabilité.


Ressources

Jean-Paul Sartre, L’existentialisme est un humanisme, Paris : Nagel, 1966. James B. Pritchard, Ancient Near Eastern Texts Relating to the Old Testament (deuxième édition), Princeton : University Press, 1955. Matti Häyry et Amanda Sukenick, « Imposing a Lifestyle: A New Argument for Antinatalism », Cambridge Quarterly of Healthcare Ethics, 33/2 (2024), p. 238-259, https://www.cambridge.org/core/journals/cambridge-quarterly-of-healthcare-ethics/article/imposing-a-lifestyle-a-new-argument-for-antinatalism/D31CFBA4E8BB207D7C24A68E415A8AB0. Jason Marsh, « Procreative Ethics and the Problem of Evil », Permissible Progeny? The Morality of Procreation and Parentings, septembre 2015, Oxford : University Press, p. 65-86, https://philarchive.org/rec/MARPEA-14. The Graphene Rule, « Gods Take After Parents » (8 mars 2022), YouTube, https://www.youtube.com/watch?v=0c84dejy6Ro.